La Faïence de Moustiers-Sainte-Marie

Un peu d'histoire

Pourquoi la faïence de Moustiers-Sainte-Marie était-elle autant réputée ? Grâce à la très belle qualité de son émail. Avant de travailler l’argile, cette dernière doit être broyée, nettoyée et lavée. Elle devait pourrir plusieurs mois dans des caves à terre. Or, l’argile de Moustiers-Sainte-Marie était de qualité supérieure car elle contenait suffisamment de calcaire pour que la future pièce de faïence ne se fende pas à la première cuisson et que l’émail puisse adhérer parfaitement. Aussi, cette qualité d’émail était due à la durée exceptionnelle de pourrissement de l’argile de Moustiers.

« La faïence de Moustiers a son accent, touchez-la avec l’ongle, elle fait entendre un bruit cristallin, un peu grave, frais, un peu comme des cloches pascales en montagne »
Marcel Provence.


3 éléments sont indispensables pour faire de la céramique : de l’eau, du bois et de l’argile. Ces trois éléments étaient en abondance à proximité de Moustiers-Sainte-Marie. L’argile qui est non loin du village est de premier ordre. Contenant assez de calcaire pour que la pièce de faïence ne se fende pas après la première cuisson et pour que l’adhérence de l’émail soit optimale.

Une évolution des décors et des couleurs au fil des siècles.

Pierre Clérissy sera le premier à obtenir le titre de « Maître-Faïencier » en 1679. Toutes les faïences sorties de son atelier étaient très luxueuses où on utilisait le bleu cobalt. Par la suite, deux de ces apprentis, Olérys et Laugier se sont installés à leurs comptes ou ils apportèrent une nouvelle dynamique dans les décors classiques avec des décors aux guirlandes, les grotesques et la polychromie qui apparait.

Nous n’allons pas tout vous dévoiler dans cet article, mais sachez que d’autres pièces avec d’autres décors sont visibles lors de votre visite au Musée. Vous n’avez plus qu’à pousser la porte…